Face à l’épidémie de coronavirus, nombre d’équipes de recherche se sont mobilisées; nombre de donateurs aussi.
L’ULB, la Fondation ULB, le Fonds Erasme, l'Hôpital Erasme, Charles Kaisin, l'UAE, le Fonds Defay ont favorisé la rencontre entre ces chercheurs et ces donateurs.

Dix-huit projets de recherche seront subventionnés suite à l’appel Covid-19 lancé au sein de l’Université.
Découvrez-les:
 
Analyse sérologique de l'infection par le SARS-CoV-2

Le projet est de mettre en place une plate-forme d’analyse approfondie des anticorps induits par le SARS-CoV-2 afin d’identifier les anticorps protecteurs qui contrôlent le virus et les éventuels anticorps facilitateurs qui aggraveraient la maladie ; et de déterminer la durée et la qualité de l’immunité induite par l’infection. Les résultats du projet devraient permettre de guider les mesures de déconfinement et d’aider au développement de thérapies basées sur les anticorps ainsi que de vaccins contre le COVID-19.

Promoteur: Arnaud Marchant, Institut d'immunologie médicale - IMI
Collaborateurs cliniques: Nicolas Dauby, Olivier Vandenbergh et Stéphane De Wit (Hôpital St Pierre) ; Véronique Del Marmol et Françoise Mascart (Hôpital Erasme, LOVMI)

Définir les bases immunologiques de la sévérité de l'infection à SARS-CoV2 par des approches moléculaires

Les manifestations cliniques de l’infection par le SARS-CoV2 sont extrêmement variables d’un patient à l’autre. De nombreux arguments suggèrent que l’évolution vers une forme sévère est liée à une dérégulation de la réponse immunitaire. Dans le cadre de ce projet, les chercheurs tenteront de définir les paramètres immunologiques et moléculaires qui conditionnent la sévérité de la maladie. Leur but est d’identifier des marqueurs prédictifs permettant d’orienter le traitement ainsi que de définir de nouvelles thérapies ciblant le système immunitaire.

Promoteur : Stanislas Goriely, Institut d’immunologie médicale - IMI
Collaborateurs : Fabienne Andris (Laboratoire d’Immunobiologie), Nicolas Dauby et Stéphane De Wit (Hôpital Saint-Pierre), Véronique Del Marmol (Hôpital Erasme), Arnaud Marchant (IMI, U-CRI), Françoise Mascart (Hôpital Erasme, LOVMI)

Distribution du virus SARS-CoV-2 dans les organes post-mortem en corrélation avec l'évaluation anatomo-clinique: vers de nouveaux biomarqueurs pour les patients « COVID-19 »

L'objectif de ce projet est d'établir une topographie précise du virus SARS-CoV-2 dans les organes et différentes cellules de patients décédés dans des unités COVID-19, afin de contribuer à une meilleure compréhension de la pathogénèse du COVID-19. Un second objectif est de fournir un test de diagnostic de routine pour la détection du SARS-CoV-2 dans des échantillons de routine en anatomie pathologique.

Promotrice : Isabelle Salmon, Département d’anatomopathologie - Hôpital Erasme et DIAPath - CMMI

Droit public et social belge face à la crise sanitaire du COVID-19: faire face au présent et penser l'après

La gestion politique de la crise sanitaire du COVID-19 et de ses conséquences suscite un nombre important de questions juridiques. Quels sont les rôles respectifs de l’État fédéral, des régions et des communautés? Quelle place le droit belge reconnaît-il aux « experts » dans la décision publique? La lutte contre la pandémie est-elle compatible avec nos droits fondamentaux? Quelle est l’incidence de la crise sur la situation des travailleurs en Belgique? Quelles sont les possibilités d’indemnisation par la sécurité sociale pour les personnes ne disposant plus de revenus en raison du confinement? Face à ces questions, le projet de recherche poursuit deux objectifs complémentaires. Premièrement, il entend analyser, sur le plan du droit, les dispositifs mis en place pour gérer la crise du COVID-19 et atténuer ses conséquences socio-économiques. Deuxièmement, il vise à tirer les leçons de cette gestion dans l’urgence en évaluant les forces et les faiblesses des dispositifs déployés et en formulant une série de propositions de réformes susceptibles d’améliorer la résilience de notre système juridique.

Promoteurs : Emmanuel Slautsky, Daniel Dumont, Elise Dermine et Julien Pieret - Centre de Droit public

Etude d'observation prédictive et analytique de l'épidémie de COVID-19

Sur base des données épidémiologiques disponibles (belges et internationales) et de recueils de données complémentaires à l’échelle, entre autres, des communes, l’objectif de l’étude est d’analyser l’évolution de la mortalité et de ses caractéristiques ; l’efficacité des mesures de protection et des politiques publiques prises, et enfin d’élaborer des analyses prédictives de l’épidémie. La finalité est d’utiliser toutes ces données comme outils d’aide à la décision et proposer des recommandations en regard des analyses et des évolutions possibles de l’épidémie en Belgique.

Promoteur : Yves Coppieters, Ecole de Santé publique
Collaboratrices : Emmanuelle Robert, Béatrice Swennen (Ecole de Santé publique)

Etude de marqueurs chez les patients COVID-19 suivis aux soins intensifs (MASC-19)

On considère que 5 à 10% des patients COVID-19 auront une aggravation des symptômes qui requiert une prise en charge aux soins intensifs. Parmi eux, la moitié mourra. COVID-19 est souvent comparé au sepsis mais nous connaissons très peu cette maladie et les médecins ne peuvent prédire les patients qui souffriront de symptômes sévères. C’est pour cette raison que le projet MASC-19, qui rassemble le CHU-Charleroi, les Facultés de Médecine et de Pharmacie (ULB) et le CNRS (France) va étudier des marqueurs dans les sérums de patients COVID-19 prélevés en mars et avril 2020. Ils seront alors comparés aux patients septiques par une approche métabolomique et de réseaux moléculaires pour un meilleur suivi de ces patients spécifiques.

Membres du consortium : M. Piagnerelli (ICU of Marie Curie Hospital, CHU-Charleroi-ULB); K. Zouaoui Boudjeltia (Laboratory of Experimental Medicine, CHU-Charleroi-ULB); D. Touboul (CNRS ICSN UPR2301 -France); F. Souard (Faculté de Pharmacie-ULB); C. Delporte et P. Van Antwerpen (Analytical Platform, Faculté de Pharmacie-ULB)

Etude des effets de l'administration de l'Angiotensine-(1,7) chez des patients atteints de COVID-19 sévère

La porte d’entrée cellulaire du Coronavirus responsable du COVID-19 est représentée par un composant spécifique qui est appelé "ACE-2". Une fois lié au virus, "ACE-2" n'est plus en mesure d'exercer sa fonction normale, ce qui provoque un manque d’Angiotensine-(1-7), un régulateur de l'inflammation. Le but de cette étude est d’évaluer les effets d'une perfusion d’Angiotensine-(1,7) chez les patients atteints de COVID-19, hospitalisés en Soins Intensifs et qui nécessitent l'utilisation d'une ventilation mécanique à cause d'une atteinte pulmonaire sévère. L’hypothèse des chercheurs est que cette thérapie pourrait diminuer l'inflammation et de là améliorer le pronostic de ces malades.

Promoteur : Filippo Annoni, Département des soins intensifs, Laboratoire expérimental de soins intensifs - Hôpital Erasme
Collaborateurs : Jacques Creteur et Fabio Silvio Taccone (Département des soins intensifs, Hôpital Erasme)

Etude par neuro-imagerie multimodale de l'atteinte cérébrale potentiellement liée au COVID-19 

Le but de ce projet de recherche est d’améliorer nos connaissances sur le transfert potentiel au cerveau humain du coronavirus responsable du COVID-19, le SARS-CoV-2. 
La présence de symptômes tels que perte d’odorat, maux de tête ou troubles de la conscience fréquemment observés chez les patients COVID-19 suggèrent que ce virus pourrait effectivement se propager au système nerveux. Les chercheurs souhaitent donc étudier la manière dont cet éventuel transfert du virus au cerveau se réalise et s’il entraine des répercussions cérébrales aiguës ou retardées. Une première étude investiguera par IRM structurelle la présence de lésions cérébrales en postmortem (<24h) chez des patients décédés de COVID-19. Une deuxième étude vise à investiguer de manière longitudinale la structure et l’activité du cerveau de patients avec anosmie due au SARS-CoV-2 par neuroimagerie multimodale.

Promoteur : Xavier De Tiège, Département de neuroimagerie fonctionnelle, Service de médecine nucléaire, CUB Hôpital Erasme
Collaborateurs : Niloufar Sadeghi (service de radiologie, CUB Hôpital Erasme) ; Sergio Hassid (Service ORL, CUB Hôpital Erasme) ; Sophie Henrard et Jean-Christophe Goffard (Service de médecine interne, CUB Hôpital Erasme) ; Serge Goldman (Service de médecine nucléaire, CUB Hôpital Erasme)

Faire face aux défis sociétaux et économiques de la crise COVID-19

L'épidémie de COVID-19 a provoqué la plus grande crise sanitaire et économique au monde depuis - au moins - la seconde guerre mondiale. Dans la première phase, les pays se concentrent à juste titre sur le contrôle des conséquences sanitaires en limitant les interactions sociales (aplatissement de la courbe). Dans le même temps, des décisions économiques doivent être prises afin d'éviter l'effondrement des systèmes économiques à court et à long terme. Par exemple, comment et quand assouplir les politiques sociales et économiques actuelles? Comment intervenir dans les chaînes d'approvisionnement qui risquent de s'effondrer? Comment aplatir la courbe économique?  Quel est l'impact à long terme sur l'inégalité sociale et démographique et sur le bien-être individuel? Dans ce projet, les chercheurs vont créer une plateforme en ligne sur le COVID et l'économie qui informera le débat public et fournira un point de départ aux discussions scientifiques.

Promoteurs : Bram De Rock, Mathias Dewatripont, Glen Magerman - ECARES

Identification des mécanismes impliqués dans la progression du COVID-19 vers des complications sévères

Une équipe multi-disciplinaire de médecins de l’hôpital Erasme a mis en place ce projet de recherche translationnelle afin d’identifier les mécanismes impliqués dans l’évolution du COVID-19 vers des formes sévères. La première étape indispensable consiste à inclure les patients, à prélever des échantillons de sang en cinétique à différents stades de leur maladie et à conserver ces échantillons de façon appropriée dans une biobanque pour études ultérieures. Cette première étape s’accompagnera, dès que le nombre de patients inclus sera suffisant, d’une étude pilote sur les échantillons conservés, afin de s’assurer que les hypothèses de travail sont correctes et afin dès lors d’orienter au mieux les études qui seront réalisées sur le matériel conservé.

Promotrices : Françoise Mascart, Véronique Corbière, Véronique Del Marmol - Hôpital Erasme (Immunologie et Dermatologie) et Laboratoire de Vaccinologie et d'Immunologie mucosale (Faculté de Médecine)

Inactivation des coronavirus par plasma

La persistance des virus sur les surfaces représente un risque de transmission indirecte majeur. Les plasmas sont des gaz partiellement ionisés hautement réactifs, même à température ambiante qui génèrent des radicaux oxydants et des rayonnements ultraviolets. Grâce à une collaboration entre le service de Virologie Moléculaire, l’ULB Center for Diabetes Research et le service ChemSIN, le potentiel d’inactivation des virus par différentes sources plasmas sera étudié sur des souches virales mimant le SARS-CoV2. Le but est d’identifier la meilleure source pour inactiver le virus sur des surfaces complexes (instruments chirurgicaux, filtres, textiles), inaccessibles aux détergents classiques.

Partenaires : François Reniers - Chimie des surfaces, interfaces et nanomatériaux – ChemSIN; Anne Op De Beeck - ULB Center for Diabetes Research; Carine Van Lint - Laboratoire de Virologie moléculaire

Mise au point d'un test de détection salivaire du SARS-CoV-2
Le projet vise à mettre au point un test de détection du virus SARS-CoV-2 responsable du Covid 19 dans la salive des patients. L’objectif est d’augmenter significativement le nombre de tests diagnostiques réalisables, de les rendre moins invasifs (comparativement au frottis naso-pharyngé effectué actuellement en routine) et plus surs en permettant de diminuer la proximité entre patients et personnel soignant lors du test. Les échantillons salivaires seront récoltés grâce à un nouveau dispositif mis au point par des collaborateurs de l’Université de Xiamen (Chine). Celui-ci permet une inactivation rapide du virus et une meilleure conservation de son matériel génétique pour favoriser la détection.

Promoteurs : Cyril Gueydan - Laboratoire de biologie moléculaire du gène, U-CRI -; Anne Botteaux - Laboratoire de bactériologie moléculaire -; Anne Op de Beeck - ULB Center for Diabetes Research -.
Partenaires : Géraldine De Myulder (ULB Diagno Team) ; Nicolas Dauby et Charlotte Martin (Hôpital Saint-Pierre); Jiahuai Han (Life Science Institute, Xiamen University, China)

 
Participation à une étude Clinique multicentrique visant à tester l’effet de traitement anti-inflammatoires sur la réponse clinique de patients présentant un syndrome inflammatoire aigu suite à l’infection par le SARS-CoV-2 

Cette étude vise à évaluer l’effet de l’administration d’anticorps monoclonaux neutralisant les cytokines IL-6 et IL-1 sur la réponse clinique de patients infectés par le SARSR-CoV-2 et présentant une détresse respiratoire associée à une inflammation aigue (tempête cytokinique).

Promoteur : Maya Hites - Unité de Médecine interne des Maladies infectieuses, CUB, Hôpital Erasme
Coordinateur de l’étude: Gil Verschelden, UZ Ghent

Participation à une étude visant à évaluer l’effet de quatre traitements pharmacologiques sur la réponse clinique de patients infectés par le SARS-CoV-2 (SOLIDARITY TRIAL,  World Health Organization COVID-19 core protocol)

Ce financement contribuera à soutenir la participation de l’hôpital Erasme à une étude internationale multicentrique et randomisée visant à évaluer l’effet de quatre agents pharmacologiques (deux molécules a effet anti-viral, l’hydroxychloroquine et une cytokine, l’Interféron-beta) sur le décours de l’infection au SARS-Cov-2. L’objectif de cet essai est d’établir si l’un de ces médicaments permet d’améliorer la réponse clinique des patients (diminution de la mortalité et/ou réduction du temps d’hospitalisation), et ce de manière statistiquement significative. 

Promoteur : Maya Hites - Unité de Médecine interne des Maladies infectieuses, CUB, Hôpital Erasme

Recherche de facteurs génétiques affectant la réponse clinique à l’infection au SARS-CoV-2 (COVID-19)

L’objectif du projet est la recherche de déterminants génétiques qui pourraient expliquer l’hétérogénéité de la réponse clinique de patients infectés par le SARS-CoV-2. Ces recherches pourraient aboutir à identifier les patients les plus à risques de développer des complications cliniques suite à l’infection.

Promoteurs : Guillaume Smits, Isabelle Migeotte, Isabelle Vandernoot et Catheline Vilain - Service de génétique médicale, Hôpital Erasme -; Jean-Christophe Goffard - Unité de Médecine interne de Traitement des Immunodéficiences, Hôpital Erasme -.

Rôle de la chémérine et de son récepteur ChemR23 dans la réponse immunitaire antivirale des patients atteints de COVID-19

L’objectif du projet est d’évaluer le rôle potentiel de la chémokine « chémerine » sur la régulation de la réponse inflammatoire pulmonaire observées chez les patients infectés par le SARS-CoV-2. De nombreux modèles animaux ont en effet démontré un rôle anti-inflammatoire ce médiateur, en particulier en réponse à des infections virales expérimentales, suggérant que cet axe Chémerine-ChemR23 pourrait constituer une cible d’intérêt pour le développement de nouvelles approches thérapeutiques du COVID-19.

Promoteurs : Benjamin Bondue - Hôpital Erasme ; Marc Parmentier - IRIBHM

Suivi longitudinal de biomarqueurs sériques et urinaires de l’atteinte rénale aiguë associée au COVID-19: impacts diagnostique et pronostique

Le but principal de ce projet pilote est de caractériser l’atteinte rénale aiguë provoquée par le virus SARS-CoV2 chez des patients hospitalisés présentant une maladie COVID-19 à l’aide de biomarqueurs sériques et urinaires précoces et spécifiques à certains segments du néphron, en particulier le tubule proximal.
Dans un second temps, l’objectif ultérieur sera d’établir une corrélation entre l’évolution de ces marqueurs observée durant la phase aiguë de l’insuffisance rénale et le passage éventuel à un stade chronique de la maladie.

Promoteurs : Joëlle Nortier et Thomas Baudoux - Service de Néphrologie, Hôpital Erasme; Marie-Hélène Antoine - Laboratoire de Néphrologie expérimentale

Tests de détection immunoglobulines Anti-COVI-19 

Ce projet est issu d'une étroite collaboration entre trois laboratoires de l'ULB : EMNS, LCO et SFMB. Il vise le développement de deux types de tests pour la détection rapide des IgG et IgM anti-SARS-CoV-2 : l'un est basé sur le principe de l'immunochromatographie à flux latéral et l'autre sur la spectroscopie Infrarouge. Dans le premier cas, l'idée est d'utiliser des nanoparticules d'argent plutôt que les nanoparticules d'or habituellement utilisées pour ce type de tests. Le pari des chercheurs est que cette modification pourrait permettre une détection plus précoce de l'infection, une meilleure sensibilité des tests et une réduction de leur coût de production. Dans le second cas, le biocapteur Infrarouge visé devrait permettre une détection rapide et avec une haute sensibilité des anticorps IgG et IgM, ainsi que leur quantification. Ce type de biocapteur pourrait être un outil idéal pour des analyses à haut débit en milieu hospitalier.

Partenaires: Gilles Bruylants - Engineering of Molecular NanoSystems laboratory - ; Ivan Jabin - Laboratoire de Chimie Organique, LCO - ;  Vincent Raussens - Structure et Fonction des Membranes Biologiques laboratory, SFMB -.

Mis à jour le 24 avril 2020