Publié le 28 mai 2025 Mis à jour le 2 juin 2025

Soutenance publique de thèse en vue de l'obtention du grade de Doctorat en Sciences

Titre de la thèse: "One nest, two niches? Distribution of resources and reproductive strategies in an inquiline termite and its host"

Résumé:

La différenciation des ressources joue un rôle crucial dans la coexistence des insectes sociaux, notamment dans les systèmes hôte-inquilin chez les termites partageant la même termitière. Cette étude explore la relation entre Constrictotermes cavifrons (hôte) et Inquilinitermes inquilinus (inquilin), en la plaçant dans le continuum parasitisme-mutualisme. De plus, les inquilins obligatoires font face à des défis lors de l'établissement de colonies en raison de la rareté des nids hôtes appropriés. Ici, nous explorons comment l'inquilinisme façonne les stratégies reproductives de la dyade à la lumière de la disponibilité des ressources.

Dans le premier axe, nous avons évalué les coûts potentiels imposés à l’hôte par l’inquilin. Nous avons réalisé une analyse des comportements de l’hôte à l’aide d’enregistrements vidéo ainsi que de la niche alimentaire (microscope, isotopes) de la dyade et des matériaux du nid. Leur espace vital a aussi été délimité à l’intérieur du nid par dissection de celui-ci. Les résultats indiquent que C. cavifrons utilise des boulettes de sol pour construire son nid, sans stocker de nourriture. La ségrégation alimentaire est claire, l’hôte consomme des microépiphytes (lichens, algues, champignons, bryophytes), tandis que l’inquilin se nourrit de matière organique-minérale sombre accumulée à la base du nid. La ségrégation spatiale réduit aussi la compétition: I. inquilinus construit son nid dans les zones de matière organique-minérale noire, et C. cavifrons dans des galeries friables qu’il construit lui-même à base d’argile, mélangée à des fèces et de la salive.

Dans le deuxième axe, nous avons mené une analyse basée sur des marqueurs microsatellites pour étudier les stratégies de reproduction de la dyade. Les colonies hôtes étaient principalement des familles simples (95%), monogames et monodômes, en accord avec leurs ressources largement disponibles dans l’espace. Les inquilins, en revanche, présentent des structures plus complexes, avec 30% de familles étendues, 5% de familles mixtes, et 25% de nids contenant des néoténiques. Ces structures découlent de l’établissement de jeunes colonies multiples dans un même nid hôte, entraînant de la compétition, des conflits ou des fusions. L’utilisation de la parthénogenèse par un couple de femelles a également été observée pour la première fois. Ces stratégies soulignent une adaptabilité reproductive face à la limitation des sites de fondation disponibles, à savoir les nids de l’hôte.

Enfin, nos résultats mettent en évidence comment la ségrégation des niches et les stratégies reproductives atténuent les conflits et permettent à I. inquilinus de persister en tant qu'espèce commensale, n'imposant aucun coût clair à l'hôte, dans l'espace limité du nid de l'hôte.

Date(s)
Le 2 juin 2025

MONDAY, JUNE 2ND, 2025 AT 4:00 PM

K4.401 Building K, 4 th Floor, Room 401, Solbosch Campus 50, Avenue Franklin Roosevelt, 1050 Ixelles, Brussels
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Lieu(x)

Bâtiment K, 4ème étage, salle 401, Campus du Solbosch ou en ligne via Teams