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Jonas YONA MLECI - Faculté des Sciences
Publié le 11 décembre 2025
– Mis à jour le 12 décembre 2025
Soutenance publique de thèse en vue de l'obtention du grade de Doctorat en Sciences, en cotutelle avec l'Université de Lubumbashi (République démocratique du Congo)
Titre de la thèse: "Effet de l’hétérogénéité environnementale induite par les termitières sur les mécanismes de structuration de la strate herbacée du Miombo dans le Haut-Katanga (RD Congo)"
Résumé:
Les hautes termitières constituent des structures biogéniques majeures du paysage du Miombo Katangais, où elles modulent profondément la composition, la diversité et le fonctionnement des communautés végétales ligneuses. Cette thèse vise à comprendre les mécanismes d’assemblage floristique et fonctionnel des herbacées associées aux termitières du Miombo de la plaine de Lubumbashi, un aspect encore peu exploré, en intégrant les dimensions édaphiques, topographiques, spatiales et anthropiques. Les résultats montrent que les termitières ne sont pas des entités homogènes, mais des mosaïques d’habitats distincts (base, pente et sommet) structurés par des gradients de contraintes hydriques et nutritives. Cette hétérogénéité environnementale se traduit par l’existence de trois cortèges floristiques : les espèces de la matrice (NTM), les espèces des termitières (TM) et les espèces indifférentes (IND). Ces groupes traduisent des stratégies fonctionnelles contrastées : acquisition rapide des ressources sur les termitières et conservation dans la matrice. À l’intérieur même des termitières, une spécialisation fonctionnelle nette s’observe : les espèces de la base adoptent des stratégies rudérales favorisant la réponse rapide aux perturbations, tandis que celles du sommet privilégient la tolérance au stress, notamment à la sécheresse. L’analyse multi-site révèle que la topographie, la fertilité du sol et la structure spatiale déterminent conjointement la distribution des espèces, confirmant une forte hétérogénéité écologique intra- et inter-sites. L’étude de la banque de graines du sol met en évidence une composition dominée par des annuelles à petites graines et une faible similarité avec la végétation en place, suggérant des limites à la régénération naturelle. Toutefois, les sommets de termitières apparaissent comme des réservoirs clés de graines et des foyers de résilience écologique. La comparaison diachronique sur six décennies révèle une banalisation floristique, une perte d’espèces typiques et une expansion d’espèces annuelles et exotiques, traduisant une rudéralisation progressive sous l’effet des perturbations anthropiques et de la déforestation. Enfin, la flore ligneuse et herbacée du Miombo montre une adaptation commune à la richesse en nutriments et à l’herbivorie, mais deux groupes fonctionnels se distinguent face à la sécheresse : des espèces mésophiles peu tolérantes et des xérophiles bien adaptées, illustrant une complémentarité écologique essentielle à la résilience du Miombo.
Résumé:
Les hautes termitières constituent des structures biogéniques majeures du paysage du Miombo Katangais, où elles modulent profondément la composition, la diversité et le fonctionnement des communautés végétales ligneuses. Cette thèse vise à comprendre les mécanismes d’assemblage floristique et fonctionnel des herbacées associées aux termitières du Miombo de la plaine de Lubumbashi, un aspect encore peu exploré, en intégrant les dimensions édaphiques, topographiques, spatiales et anthropiques. Les résultats montrent que les termitières ne sont pas des entités homogènes, mais des mosaïques d’habitats distincts (base, pente et sommet) structurés par des gradients de contraintes hydriques et nutritives. Cette hétérogénéité environnementale se traduit par l’existence de trois cortèges floristiques : les espèces de la matrice (NTM), les espèces des termitières (TM) et les espèces indifférentes (IND). Ces groupes traduisent des stratégies fonctionnelles contrastées : acquisition rapide des ressources sur les termitières et conservation dans la matrice. À l’intérieur même des termitières, une spécialisation fonctionnelle nette s’observe : les espèces de la base adoptent des stratégies rudérales favorisant la réponse rapide aux perturbations, tandis que celles du sommet privilégient la tolérance au stress, notamment à la sécheresse. L’analyse multi-site révèle que la topographie, la fertilité du sol et la structure spatiale déterminent conjointement la distribution des espèces, confirmant une forte hétérogénéité écologique intra- et inter-sites. L’étude de la banque de graines du sol met en évidence une composition dominée par des annuelles à petites graines et une faible similarité avec la végétation en place, suggérant des limites à la régénération naturelle. Toutefois, les sommets de termitières apparaissent comme des réservoirs clés de graines et des foyers de résilience écologique. La comparaison diachronique sur six décennies révèle une banalisation floristique, une perte d’espèces typiques et une expansion d’espèces annuelles et exotiques, traduisant une rudéralisation progressive sous l’effet des perturbations anthropiques et de la déforestation. Enfin, la flore ligneuse et herbacée du Miombo montre une adaptation commune à la richesse en nutriments et à l’herbivorie, mais deux groupes fonctionnels se distinguent face à la sécheresse : des espèces mésophiles peu tolérantes et des xérophiles bien adaptées, illustrant une complémentarité écologique essentielle à la résilience du Miombo.
Date(s)
Le 16 décembre 2025
LE MARDI 16 DÉCEMBRE 2025, À 16 HEURES
À: 2. N-O.5. 07 Bâtiment NO, 5 ème Étage, Salle Solvay, Campus de la Plaine Boulevard du Triomphe, 1050 Ixelles, Bruxelles
Cliquez sur le pictogramme pour accéder à la carte du campus: https://www.ulb.be/fr/plaine/plan-du-campus
Lieu(x)
Salle Solvay, 5ème étage du bâtiment NO, campus de la Plaine (2. N-O.5. 07)
Documents à télécharger
- Yona Mleci_Annonce Publique.pdf PDF, 185 Ko