Depuis de nombreuses années, le Laboratoire de Parasitologie moléculaire étudie les mécanismes d’adaptation du trypanosome, parasite provoquant la maladie du sommeil chez l’homme et le nagana chez le bétail. Les précédents travaux du laboratoire ont démontré que la lipoprotéine APOL1, présente dans le sérum humain, pouvait éliminer les trypanosomes. Cependant une sous-espèce de trypanosome, T. b. rhodesiense, a trouvé le moyen de neutraliser les effets de l’APOL1 grâce à une protéine appelée SRA.

David Pérez-Morga, Etienne Pays et ses collaborateurs tentent aujourd’hui de mieux comprendre les relations entre les APOLs et SRA. Ils ont remarqué que la structure des APOLS était similaire à celle de la famille des BCL2, protéines humaines induisant l’apoptose. Leur hypothèse est que les APOLs interviennent dans la mort cellulaire programmée de certaines cellules humaines lors de conditions inflammatoires, observées notamment lors d’un contact avec un pathogène. Des premiers résultats du laboratoire vont en ce sens.

Ils ont aussi découvert que des formes mutantes d’APOL1, permettant à certaines populations Ouest africaines de résister à l’infection par le T. b. rhodesiense, déclencheraient la nécrose de certaines cellules rénales. Ceci entraine des maladies rénales chroniques, fréquemment observées dans ces populations.

Porte-parole

David-Pérez-Morga
Cellule Parasitologie Moléculaire
Faculté des Sciences

Dates
Créé le 31 août 2018