Rôle du système immunitaire dans les processus de réparation et régénération neuronaux


Le système nerveux central (SNC) comprend notamment le cerveau et la moelle épinière. Son immunité est assurée par les cellules de la microglie qui représentent une population distincte de macrophages. Ces cellules exercent de multiples rôles en physiologie et pathologie. Leurs fonctions spécifiques étant encore mal comprises, le développement de nouvelles stratégies visant à moduler la microglie à des fins thérapeutiques nécessite cependant une meilleure compréhension de leur biologie.

 Afin d’aborder ces questions, le laboratoire de Valérie Wittamer utilise le poisson-zèbre comme modèle expérimental, lequel offre de nouvelles possibilités pour l’étude des aspects fonctionnels de la microglie. La transparence de l’embryon, couplée à des techniques de transgénèse bien établies, confèrent en effet un avantage unique pour étudier le développement et le comportement des cellules microgliales de manière non invasive dans un organisme vertébré.


Par ailleurs, chez le poisson-zèbre adulte, dont les capacités régénératives dépassent de loin celles des mammifères, des études antérieures suggèrent une contribution positive de la neuroinflammation lors de la régénération neuronale induite suite à une lésion cérébrale. Ces observations désignent le système immunitaire, et très probablement la microglie, en tant qu’acteur-clés dans le contrôle de ces processus.

Ce projet vise à pleinement caractériser la contribution de ces cellules au cours de la régénération cellulaire, et repose sur l’utilisation de nouvelles lignées de poissons-zèbres déficients en microglie, combinées à des approches cellulaires, moléculaires, génétiques et d'imagerie de pointe. Nous anticipons l'identification de nouveaux mécanismes permettant au système immunitaire de favoriser la régénération du cerveau lésé. Les expériences proposées dans ce projet devraient également contribuer à une meilleure compréhension des divergences des programmes de réparation inflammatoire observées entre le poisson-zèbre et les mammifères. A terme, ceci pourrait ouvrir de nouvelles perspectives en neuro-immunologie.

Porte-parole: Valérie Wittamer, Institut de Recherche Interdisciplinaire en Biologie Humaine et Moléculaire (IRIBHM), Faculté de Médecine

Dates
Créé le 4 septembre 2020