L’Université mène plusieurs projets de recherche pour mettre au point des méthodes alternatives à l’expérimentation animale.

Avant de commencer une expérience sur animal, les chercheurs doivent prouver qu’il n’est pas possible de réaliser l’expérience par une méthode alternative (lire Animaux dans la recherche).
Les équipes de recherche travaillent constamment à mettre au point ces alternatives.

A l'ULB, 4 projets ont notamment été lancés dans le cadre de la Plateforme Technologique d’Excellence « Alternatives aux expérimentations animales» soutenue par la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Région de Bruxelles-capitale et la Wallonie.

 
La production d'organoïdes

Les organoïdes sont des micro-tissus auto-organisés dérivés de cellules souches.
Ils reproduisent les caractéristiques morphologiques et fonctionnelles des organes étudiés et sont devenus des outils puissants pour la modélisation des maladies et la découverte de médicaments. Les organoïdes permettent aussi de réduire le recours aux animaux, et, bien qu’ils ne puissent pas les remplacer pour reproduire le fonctionnement de l’organisme entier, ils permettent de faire des essais préalables et de diminuer le nombre d’expériences in vivo. 

L’IRIBHM (Faculté de Médecine, Prof. S. Costagliola) et le Laboratoire de Microbiologie Moléculaire et Cellulaire (Faculté des Sciences, Prof. L. Van Melderen) développent leurs activités pour la production d’organoïdes. 

Le bioprinting et l'encapsulation

Le Laboratoire de Biochimie Physiopathologique et Nutritionnelle (Faculté de Médecine, Prof. C. Delporte) conçoit et développe des cultures d'organoïdes (micro-tissus auto-organisés, dérivés de cellules souches) et de la bioimpression 3D de modèles de tissus mous. Ces modèles permettent d'analyser les mécanismes moléculaires de maladies chroniques ou auto-immunes et de tester des médicaments à haut débit pour la cicatrisation et la régénération des tissus.

Le laboratoire TIPs-microfluidics (Ecole Polytechnique de Bruxelles, Prof. B. Scheid) travaille sur la micro-encapsulation d’organoïdes dans des matrices gels afin de standardiser leur production et d’étudier l’influence de la viscoélasticité de la matrice sur le développement d’un grand nombre d'organoïdes.

L'imagerie et le stockage de données

La culture in vitro/ex vivo d’organoïdes et les systèmes de culture complexes 3D reposent pour une large part sur des techniques d’imagerie très pointues, en 2D et 3D.

En effet, ces modèles nécessitent l’analyse de paramètres pointus, comme ceux relatifs à l’auto-organisation cellulaire, la diversité cellulaire spécifique d’un organe et le suivi des fonctions spécifiques de l'organe modélisé. Les images obtenues doivent être analysées par des systèmes d’analyse informatique extrêmement puissants, car elles représentent une quantité de données énorme, du Gigabyte au Térabyte.

Le CMMI (Faculté de Médecine, Prof. I. Salmon) et Light Microscopy Facility (Faculté de Médecine, Profs. J-M Vanderwinden) réalisent la prise d'images et le stockage de données, en s'appuyant sur des équipements informatiques performants (TPU, réseaux locaux, capacités de stockage, etc.).

L'analyse de données

Le laboratoire Computational Biology and Bioinformatics (Ecole Polytechnique de Bruxelles, Prof. M. Rooman) dispose de calculateurs GPU pour le développement et l’application d’un pipeline bioinformatique pour la conception rationnelle d’anticorps et/ou de nanocorps spécifiques à un antigène donné. 

Ces techniques visent à guider le développement de molécules thérapeutiques par des méthodes informatiques. 

Mis à jour le 29 septembre 2023