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Comité de pilotage "Héritages coloniaux et question décoloniale"
La question décoloniale et l’héritage colonial sont depuis quelques années au cœur de nombreux débats dans les sciences humaines et sociales. Ces deux enjeux posent en effet des questions essentielles à la mémoire de nos sociétés occidentales.
L'Université a pris ces questions à bras le corps, et ce depuis plusieurs années. Un travail méritoire a été accompli, qui a notamment permis de signer un accord avec l’Université de Lubumbashi afin de restituer des restes humains datant de l’époque coloniale, conservés dans les collections de notre Université.
Ce faisant, notre Université, fidèle à ses engagements et à ses dynamiques, en phase aussi avec la mise en place précoce d’une politique de diversité en son sein, a été résolument en avance sur ce sujet, bien avant que le mouvement Black Lives Matter ne bouleverse la donne et mette ces questions au cœur des enjeux démocratiques. L’ULB s’est ainsi placée à l’avant-garde de l’évolution de nos sociétés vers davantage de reconnaissance des souffrances mémorielles et des discriminations, respectueuse de la diversité de sa communauté universitaire, forte de la culture du débat qui a toujours été sa marque de fabrique.
L'ULB est une université engagée et déterminée: elle doit être apte à se confronter à un passé douloureux où la science n’a pas été exempte d’égarements, et se doit de prendre en compte la mémoire douloureuse d’une partie des siens, avec sérieux et maturité.
L’enjeu est important : il suppose de trouver un équilibre entre la fidélité de l’Université à son identité et ses engagements d’une part; d’être d’autre part à l’écoute et de prendre en compte une lame de fond qui interroge nos rapports sociaux et nos dominations symboliques, tout comme le racisme structurel qui continue à marquer nos sociétés. Car dans le même temps, cette lame de fond polarise les citoyens démocrates et les intellectuels, et comporte un risque de fracture épistémologique, notamment sur les campus universitaires où ces débats sont de plus en plus aigus – il appartiendra à l’ensemble de notre communauté universitaire de travailler à ne pas être fragilisée par ce risque potentiel.
Pour toutes ces raisons, l'ULB a acté en février 2021 de la création d'un Comité de pilotage sur les héritages coloniaux et la question décoloniale, lequel a pour objet :
Ce faisant, notre Université, fidèle à ses engagements et à ses dynamiques, en phase aussi avec la mise en place précoce d’une politique de diversité en son sein, a été résolument en avance sur ce sujet, bien avant que le mouvement Black Lives Matter ne bouleverse la donne et mette ces questions au cœur des enjeux démocratiques. L’ULB s’est ainsi placée à l’avant-garde de l’évolution de nos sociétés vers davantage de reconnaissance des souffrances mémorielles et des discriminations, respectueuse de la diversité de sa communauté universitaire, forte de la culture du débat qui a toujours été sa marque de fabrique.
L'ULB est une université engagée et déterminée: elle doit être apte à se confronter à un passé douloureux où la science n’a pas été exempte d’égarements, et se doit de prendre en compte la mémoire douloureuse d’une partie des siens, avec sérieux et maturité.
L’enjeu est important : il suppose de trouver un équilibre entre la fidélité de l’Université à son identité et ses engagements d’une part; d’être d’autre part à l’écoute et de prendre en compte une lame de fond qui interroge nos rapports sociaux et nos dominations symboliques, tout comme le racisme structurel qui continue à marquer nos sociétés. Car dans le même temps, cette lame de fond polarise les citoyens démocrates et les intellectuels, et comporte un risque de fracture épistémologique, notamment sur les campus universitaires où ces débats sont de plus en plus aigus – il appartiendra à l’ensemble de notre communauté universitaire de travailler à ne pas être fragilisée par ce risque potentiel.
Pour toutes ces raisons, l'ULB a acté en février 2021 de la création d'un Comité de pilotage sur les héritages coloniaux et la question décoloniale, lequel a pour objet :
- d’impulser les politiques de l’Université en la matière ;
- de stimuler les recherches sur ces questions, notamment la poursuite du travail d’identification des collections et traces coloniales dans les archives, les documents administratifs et le patrimoine de l’Université;
- de répondre aux interpellations venant de la communauté universitaire sur la mémoire coloniale de l’Université;
- d’entendre régulièrement, afin d’éclairer le Comité de pilotage, des experts et personnes ressources de notre Université qui travaillent sur ces questions ou sont actifs dans la coopération, de même que des chercheurs des pays du Sud, des boursiers de la coopération, des membres de l’ONG ULB-Coopération, des représentants des associations afro-descendantes de l’Université;
- de stimuler la collaboration sur ces questions avec d’autres universités, et en particulier dans le cadre du réseau CIVIS;
- de servir de Comité d’accompagnement pour le projet "Décolonisons-nous" mené par le Département de la communication et des relations extérieures (DRE), ainsi que ses diverses déclinaisons, et de soutenir le développement des initiatives de ses équipes-projets;
- d’accompagner ainsi le décentrement de la coopération universitaire afin de la rendre mois inégalitaire et moins tributaire de schémas dépassés, résidus de l’héritage colonial.
Mis à jour le 23 mai 2025