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Projet d'architecture 3.18 : MML - MicroMegasLab
Crédits ECTS
20
Langue(s) d'enseignement
français
Contenu du cours
LES THEMATIQUES
L’atelier est traversé et construit sur une série de thématiques qui se complètent :
La ville et le paysage
L’atelier porte son attention sur les phénomènes de fabrication, de développement des villes, et sur l’évolution de leurs paysages jusque dans leurs périphéries : il en identifie les contours flous, historiques, physiques et invisibles et explore leurs interstices. En situant le projet dans un lieu qui le nourrit de ses spécificités géographique, écologique, historique et anthropique, l’atelier identifie et analyse les paysages en présence et interroge la nature perméable et évolutive de l’architecture à leur contact. Le projet comme production spatiale urbaine ou péri-urbaine en lien avec son environnement, visant à améliorer le cadre de vie du quotidien de nos sociétés contemporaines.
L’acupuncture urbaine
Inspiré de la théorie de l’architecte urbaniste Sola Morales, nous envisageons la ville comme un corps complexe qu’il faut soigner, entretenir et préserver et dont les possibilités et les maux peuvent être cultivés et guéris par des actions ponctuelles fines et précises. Afin de comprendre ce corps, sont entreprises en atelier de vastes études urbaines, de l’échelle du paysage (méga) à l’échelle de la parcelle (micro), ainsi qu’à l’échelle (meso) du quartier.
La matérialité
La question de la matérialité se retrouve à la fois liée à la méthode et dans les thématiques. L’idée est d’étendre cette préoccupation – intrinsèque à l’architecture – aux objets de représentation et de fabrication du projet (maquette, supports, …). L’extension des thématiques aux questions du paysage, en particulier à celle du sol, permettra de fournir une relation directe avec l’environnement au sens premier du terme, pour le réintégrer dans le processus pédagogique du projet.
La justice spatiale
L’aspect inclusif des espaces, compris sous toutes ses formes, comme celui de la mobilité, de l’âge, du genre, de classe sociale etc… est sous-jacent à toutes nos recherches en atelier.
Le périmètre d’intérêt
L’atelier demande aux étudiants de travailler à plusieurs échelles, de manière simultanée afin de développer des projets holistiques. Dans la gradation de cette approche, nous recherchons à définir des périmètres d’interventions qui puissent révéler des accroches territoriales pertinentes pour le développement du projet.
Les études urbaines
Selon les opportunités, trois registres de villes sont étudiés en ateliers :
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- Les grandes métropoles internationales. Les villes déjà analysées sont Tokyo, Rio, Séoul, New Delhi, Detroit, Casablanca, Miami, Shanghai et Hong Kong
- Les villes Belges. Les villes déjà analysées sont Gand, Anvers, Malines, Louvain, Alost, Charleroi et Bruxelles
- Les Villes Européennes de tailles « moyennes ». Les villes déjà analysées sont Matera et Dunkerque
La ville à étudier en 2024-2025 est Bordeaux
Objectifs (et/ou acquis d'apprentissages spécifiques)
En regard d’une pédagogie ouverte et d’un espace concret pour le travail sur le projet, l’atelier entend proposer une série d’outils méthodologiques qui accompagneront les étudiants dans leur travail, développés ci-dessous.
Apprendre / approfondir la recherche par le projet
Le projet d’architecture est la finalité de nos préoccupations et constitue la conclusion de nos recherches. Nous proposons aux étudiants d’envisager leur projet comme une jonction entre les différentes études et considérations menées à différentes échelles.
Comprendre Échelles micro et macro
L’atelier propose d’aborder la conception du projet par le biais de différentes échelles afin d’interroger l’hégémonie de l’échelle humaine. L’objectif de partir de l’échelle du paysage ou du territoire pour arriver à l‘échelle du détail, est de susciter des interactions entre des logiques urbaines anthropocentrées et un environnement naturel souvent oublié. Développer, un nouveau contexte où les notions environnementales puissent faire partie intégrante de la conception architecturale. La comparaison des échelles permet aussi de fouiller le territoire pour en faire ressortir des thématiques qui puissent enrichir le projet d’architecture.
La question des usages
L’étudiant est appelé à définir une programmation pour son projet en lien avec le lieu choisi. L’écriture d’un scénario personnel pour les usages implique un questionnement sur la destination de l’ouvrage et permet d’ouvrir la réflexion sur la nécessité de l’usage unique, rapidement obsolète. Cette réflexion sur les usages et les fonctions doit amener le projet à être plus souple, plus durable, plus complexe et plus en lien avec son contexte, le territoire et le paysage.
La composition spatiale
L’étudiant doit imaginer, dès le début du processus une composition architecturale qui puissent faire naître un rapport à l’existant, au paysage et au contexte, des logiques constructives, des éléments structurels, des dimensionnements, des types de circulations et des matériaux qui soient en liens avec des aspects de durabilité ou d’atmosphère souhaitée.
La représentation
En utilisant certains outils pédagogiques, tel que le dessin, nous chercherons à sonder les méandres des processus cognitifs créatifs et à mettre en évidence des centres d’intérêts, des affections particulières, les renforcer, augmenter leurs personnalités et comprendre comment les mettre au profit de l’architecture.
Le projet
Le projet d’architecture reste la finalité de nos préoccupations et constitue la conclusion des recherches. Le projet est ici envisagé comme une synthèse des différentes études menées en groupes aux différentes échelles considérées. L’atelier insiste sur l’obligation de résultat. La recherche est utile si elle mène l’étudiant à une proposition spatiale concrète, ce qui implique la mise en place d’une approche et d’une discipline régulière et rigoureuse.
Pré-requis et Co-requis
Connaissances et compétences pré-requises ou co-requises
BA2 projet
Cours pré-requis
Méthodes d'enseignement et activités d'apprentissages
Méthodes d'enseignement et activités d'apprentissages (*)
PEDAGOGIE
Une pédagogie hybride #1
L’angle d’attaque de la pédagogie est de considérer avant toute chose l'atelier comme un laboratoire pédagogique. Une grande liberté d’initiative et de créativité est laissée à l’étudiant. Le lieu précis, la programmation, la taille ou le type de spatialité d’un exercice ne sont pas définis préalablement. Chaque année, différentes réflexions critiques naissent ainsi au travers du paysage et de l’architecture, bien au-delà des questions de propositions, résolutions et solutions pour un projet. Les mécanismes plus précis de l’atelier sont basés sur des principes de pédagogie active. Ce sont les étudiants qui déterminent la qualité et l’intelligence de l’atelier. L’autogestion est donc valorisée quant à leur travail, afin de les responsabiliser face à leurs propres choix. Nous cherchons à mettre en valeur leur personnalité, leurs qualités et leurs points forts pour comprendre ensuite comment cela pourrait être mis au profit de la discipline et du projet. Cependant, l’atelier insiste sur l’obligation de résultat. La recherche est utile si elle mène l’étudiant à une proposition concrète et spatiale d’architecture, ce qui implique une approche plus classique dans la rigueur et la discipline de travail à mettre en place. En ce sens, c’est une forme de pédagogie hybride qui est induite, avec des exigences précises, mais qui doit permettre à l’étudiant de trouver, explorer voire créer un chemin personnel et critique.
Une pédagogie hybride #2
L’hybridité se situe également dans la possibilité de croiser des regards et compétences avec des enseignants et étudiants de la formation en architecture du paysage, qui étudieront un territoire commun.
La cellule et l’ensemble
D’un côté, l’atelier insiste sur la nécessité de disposer d’une production personnelle. De l’autre, il est vu comme une seule et même équipe, et propose la mise en commun continue des productions collectives et individuelles des étudiants. Ceux-ci doivent faire preuve d’une capacité à s’intégrer dans un groupe de travail tout en arrivant à fournir une réponse individuelle pertinente. Un travail individuel est demandé en parallèle tout au long du semestre, afin de comprendre quels sont les intérêts et les points forts de l’étudiant et pour élaborer un processus de conception autour de sa personnalité. En accompagnement, de plus petits groupes sont formés autour de questions et de réflexions plus spécifiques ; et des travaux collectifs rassembleurs sont prévus. Il s’agit d’encourager les étudiants à construire un regard à la fois critique et collectif, en développant un discours complexe et comparatif.
DES OUTILS
Format A5
En parallèle du projet d’architecture, l’atelier propose de réaliser des travaux individuels journaliers qui visent à illustrer le processus cognitif créatif des étudiants. Cet exercice demande de réaliser un dessin au format A5 par jour. Le résultat de cet exercice agit comme un calendrier rétroactif qui garde la trace des mécanismes du processus de conception. Il permet de révéler les aptitudes et les personnalités de chacun en matière de créativité, de goût, de composition ou de culture esthétique. Cet outil vise à révéler l’idiosyncrasie créative de chaque étudiant et ouvre une bibliothèque d’intuitions sur lesquelles peuvent s’appuyer la création du projet d’architecture.
Les cartographies
L’atelier propose d’interroger l’outil cartographique. Si le travail cartographique est un outil conventionnel d’analyse et d’étude du territoire, qui tend à représenter des phénomènes concrets ou abstraits avec précision, il peut également devenir un outil sensible duquel s’emparer pour créer des récits. Il semble alors possible de réinventer le territoire avec un regard non-standardisé. Penser la ville et le territoire comme un palimpseste composé de couches superposées et indifférenciables au premier abord, que la cartographie sensible veut révéler. C’est également un travail d’abstraction, puisque c’est en mettant en lumière les pleins, les concentrations, les présences, les absences et les vides, que les strates du palimpseste se délient et que les réflexions peuvent prendre forme.
Publications virtuelles
L’atelier développe depuis quelques années une série de publications qui rassemblent le résultat des études de villes, de leurs diverses cartographies, de leurs bâtiments emblématiques et certains des projets individuels réalisés par les étudiants. Ces outils permettent de sédimenter progressivement le savoir et de construire une épistémologie rétroactive de l’atelier en vue de la partager.
Références, bibliographie et lectures recommandées
Une bibliographie et des lectures seront postées sur TEAMS, et aussi communiqué lors des séances de cours.
Support(s) de cours
- Université virtuelle
Autres renseignements
Informations complémentaires
La présence à l’atelier est obligatoire, tout comme la présence aux voyages organisés. UN planning a été communiqué le 16.9 (Informations indicatives sujettes à évolution durant le cours de l’année).
L’atelier attend de l’étudiant qu’il s’implique autant dans les travaux de groupes que dans son travail individuel. Les projets pourront être individuel ou en groupe. Chaque semaine, la production individuelle et/ou collective doit pouvoir faire l’objet d’échanges avec l’ensemble de l’atelier.
L’atelier a la chance de pouvoir compter sur des conférenciers, qui nous accompagneront aux moments clés du parcours.
Voir la fiche de cours, communiquée sur le site de la Faculté et les communications en atelier.
Un groupe spécifique sera créé sur TEAMS (ULB) et servira de lieu de communication et de travail privilégié.
Contacts
Eve Deprez: Eve.Deprez@ulb.be
Alain Simon: Alain.Simon@ulb.be
Campus
Flagey
Evaluation
Méthode(s) d'évaluation
- Projet
Projet
CRITERES GENERAUX ET SPECIFIQUES A L’ATELIER
Compréhension générale de la demande
Capacité à dégager une question, un concept de projet en liant un discours clair avec des actions justifiées (découlant de l’analyse et de la programmation)
Capacité à présenter le projet comme le résultat d’un questionnement et d’une prise de position à l’aide de moyens d’expressions pertinents
Capacité à croiser différentes disciplines artistiques et différentes techniques.
Capacité à transposer un programme en un concept spatial, à concevoir un projet d’architecture
Attitude générale et implication personnelle face à la demande
La présence et la proactivité aux séances d’atelier, aux visites et aux voyages.
Qualité et maîtrise de la communication orale et graphique et de présentation, entre autres à travers la construction d’une narration (vocabulaire, références, rhétorique, etc.)
CRITERES SPECIFIQUES COMPLEMENTAIRES POUR LES BA3
Dimensionnement spatial : Maîtriser le rapport entre le corps et l’espace à travers le dimensionnement spatial
Composition architecturale : Maîtriser les éléments de la composition architecturale Capacité à communiquer en atteignant une qualité sensible de composition spatiale.
Usages : Comprendre et introduire la notion d’usage dans le projet
Échelles : Comprendre la logique des différentes échelles qui forgent la synthèse architecturale (représentation distincte pour chaque échelle)
Matière : Développer un propos cohérent sur la matérialité et les logiques constructives
CRITERES SPECIFIQUES POUR LES MASTER
En particulier :
Tous les critères pour la ba3
Développer une attitude réflexive enrichissant les theories et les pratiques de l’architecture
Construire, en tant qu’architecte, un engagement citoyen et une pratique ethique et responsable
Interagir avec l’ensemble des acteurs engages dans les questions d’espace et d’architecture
Voir également le Profil d'enseignement du master en architecture à l'université libre de Bruxelles (conseil facultaire du 20 janvier 2015) pour plus de précisions.
Construction de la note (en ce compris, la pondération des notes partielles)
Deux modes d’évaluation sont prévus :
1. Une évaluation formative continue portant sur le travail fourni par l’étudiant·e (avec remises intermédiaires, aux dates convenues, de l’état d’avancement des recherches, et projets de groupe et individuels) et sa participation active et engagée durant les ateliers. Ces évaluations formatives seront communiquées à l’étudiant·e tout au long de l’année, à l’issue des moments-clé, avec une synthèse de celles-ci à l’issue du premier quadrimestre. Elles servent à renseigner l’étudiant.e sur sa progression par rapport aux exigences, mais n’interviennent pas dans la construction de la note « officielle » de l’UE « Projet ».
2. Des évaluations certificatives à l’issue de chacun des quadrimestres. Ces notes permettent de prouver que l'étudiant.e a acquis les compétences visées par l’enseignement.
Construction de la note
La pondération de la note de l’UE se base sur les évaluations certificatives, selon la pondération suivante :
- Évaluation certificative du Q1: 30 %.
- Évaluation certificative du Q2 : 70 %, répartis de la manière suivante :
- Travail durant le Q2 en atelier : 35 %
- Jury final : 35 %
La note de l’UE Projet sera la moyenne arithmétique pondérée de ces notes certificatives.
Langue(s) d'évaluation
- français
- (éventuellement anglais )