Des "usines" de nutriments sous la glace : quantification du réacteur biogéochimique subglaciaire et de sa réaction au changement climatique (NuttI)

Le changement climatique se trouve amplifié dans les régions polaires du globe, et les inlandsis fondent donc actuellement à une vitesse record. Si les conséquences physiques de cette disparition alarmante ont été bien étudiées, sa dimension biogéochimique est en revanche encore peu connue.
D’après des recherches récentes, les environnements subglaciaires — que l’on croyait autrefois stériles — sont des réacteurs biogéochimiques extrêmement actifs qui exportent d’importants flux de nutriments essentiels à la vie dans des régions océaniques du monde entier. Pourtant, les facteurs qui déterminent la nature, l’ampleur et le rythme de ces flux sont encore mal compris : on ne sait donc pas quelle pourra être l’étendue des effets de la fonte des glaces sur les cycles biogéochimiques mondiaux et sur le climat.
L’objectif général du projet proposé est de remédier à ce manque de connaissances en mettant au point le premier modèle mécaniste hydrologique et biogéochimique destiné à l’analyse des environnements subglaciaires. Il servira à déterminer quels sont les principaux déterminants de l’exportation de nutriments glaciaires, et à prédire les flux d’exportation ainsi que leur réaction au changement climatique.

Porte-parole

Sandra ARNDT
Biogéochimie et Modélisation du Système Terre (BGeOsys)
Faculté des Sciences

Dates
Créé le 13 septembre 2018